L’hiver s’annonce, avec la lumière qui décroit et la nature qui se replie. C’est une période d’intériorisation, où le vivant réduit ses fonctions afin de réparer, et de se préparer à une nouvelle impulsion de vie au printemps.
Nous sommes déjà entrés dans l’hiver, puisque d’un point de vue astronomique, cette saison s’étend du 7 novembre au 7 février, son point culminant étant le solstice.
Au cours de cette période, c’est une énergie de conservation qui s’exprime, tournée vers l’intérieur, et que nous devons respecter. C’est le moment le plus favorable pour le repos, l’intériorisation, la réparation du corps mais aussi de l’esprit, tournés vers nos terres intérieures.
Se nourrir
A l’instar de ce qui se passe dans la nature, cherchons à nous nourrir de ce qui est à mis
à notre disposition en cette saison avec des aliments proches de la terre et des légumes racines : la pomme de terre, le potimarron, les choux, les betteraves, les carottes, les oignons, nous apportent les éléments minéraux essentiels à la réparation de nos cellules. Les fruits d’hiver de nos régions, comme les pommes ou les poires nous assurent l’apport nécessaire en vitamines. Les légumineuses, lentilles, pois cassés, et les céréales, riz, quinoa, petit épeautre, sarrasin nous fournissent les sucres et les protéines végétales indispensables à la production d’énergie et au bon fonctionnement cellulaire. Consommer chaque jour une petite poignée d’oléagineux, comme des noix, des amandes, des noisettes permet de compléter les apports en minéraux et en acides gras de bonne qualité. Les huiles doivent être variées, et particulièrement riches en acides gras oméga 3 afin de
soutenir le système nerveux, garant de notre capacité de récupération. Nous donnerons la priorité aux huiles de colza, de noix, de cameline et de lin, en complément de nos apports habituels en huile d’olive par exemple. Enfin l’usage modéré, afin de ne pas surcharger l’organisme, de produits animaux tels que la viande et les laitages assure un complément en protéines. L’alimentation doit rester frugale mais qualitative au cours cette période, avec une petite exception pour la période des fêtes, car l’organisme à parfois du mal à gérer les excès !
Pour les frileux et ceux qui ressentent une fatigue plus marquée au cours de l’hiver, il est déconseillé de manger trop de crudités et de fruits acides (orange, kiwi, clémentine…) contrairement aux idées reçues. Une collation chaude slotsonlinecasino.fr vers 17 heures, Roïboos, Yogi-Tea, tisane, accompagnée d’un aliment plutôt salé leur sera bien plus bénéfique que des aliments sucrés ou du froid !
Le repos
La digestion comme les efforts physiques et intellectuels importants, grands consommateurs d’énergie, devraient fonctionner au ralenti. Malheureusement l’activité intense que beaucoup d’entre nous déploient et la période des fêtes trop chargée au niveau alimentaire, épuisent notre organisme encore plus. Rechercher des moments de calme, de contemplation, prendre soin de soi dans des espaces de cocooning : massage, hammam, réflexologie plantaire, relaxation, yoga, s’accorder des moments d’introspection mais aussi de partages plus tranquilles entre amis ou en famille permettent d’entrer dans cette phase d’hibernation naturelle à laquelle la nature nous invite.
La lumière décroit et les nuits sont plus longues, c’est le moment de l’année où nous pouvons nous coucher plus tôt afin d’allonger nos plages de sommeil. C’est au cours de la nuit que les processus d’élimination sont les plus performants et c’est également l’espace à partir duquel nous reconstruisons durablement nos réserves énergétiques.
Les apports naturels
Afin d’accompagner cette période, la nature met à notre disposition tout ce dont nous avons besoin. Nous pouvons renforcer nos défenses immunitaires avec du pollen, de la propolis ou de la gelée royale, apporter de la vitamine C avec une plante de nos régions, l’argousier (en sirop ou en jus), reconstruire nos réserves minérales grâce à des plantes comme l’ortie ou la prêle et favoriser le sommeil avec la passiflore, le coquelicot, le tilleul, la verveine (officinale) ou le millepertuis.
Enfin quelques huiles essentielles, utilisées en externe avec les conseils d’un naturopathe compétent, accompagnent avec bonheur et efficacité cette période. La Lavande (lavandula angustifolia), le Basilic (ocimum basilicum) le Géranium rosat (pelargonium x asperum) ou encore la Marjolaine à coquille (origanum majorana à ne pas confondre avec l’origan !).
Le calme et la mise au repos sont des espaces favorables à l’introspection et nous invitent à faire le point sur notre année ou sur une période de vie. Les émotions qui se dégagent parfois de ce retour sur nous même ne sont pas toujours faciles à gérer. Derrière chaque émotion, il y a cependant un message à décoder, mais l’intensité de l’émotion ne nous permet pas toujours de le faire. Les élixirs floraux de Bach peuvent faciliter la gestion de ces émotions et nous permettre d’aller un peu plus loin dans cette rencontre avec soi, à l’écoute de nos véritables besoins. En découleront ainsi les bonnes décisions, ces fameuses « bonnes résolutions » que nous mettons en place au début de l’année ! Les décisions justes, en résonance avec ce qu’il y a de plus intime en nous même, nous permettront d’aborder l’année suivante dans la joie et la sérénité, avec de nouvelles énergies et la conviction profonde que nous sommes en accord avec notre intérieur, pour se déployer à l’extérieur à l’image de la nature.
Dominick Léaud-Zachoval
Naturopathe – Formateur – Auteur
Conférencier, Directeur de l’enseignement
Ecole Libre de Naturopathie ÆSCULAPE
www.leaud-zachoval-naturo.fr
« La naturopathie au quotidien »
5em édition revue et augmentée
2011 - Editions Médicis – Paris